Si...
Si soudain meurt l'amour, si survient cette triste fin,
Comme s'évanouissent les lilas, les muguets et la rose.
Si je dois partir quelques mois et un peu plus loin,
Et pire, que ce soit toi, suite à une imprévisible pause...
Si par malheur, il doit t'arriver de ne plus reconnaître
Nos doux et tendres messages enturbannés de bleu.
Si l'amour quitte ce qu'il fit en ton être,
C'est que tu n'entends plus mes "je t'aime, je te veux"...
S'il ne doit plus émailler nos regards de ses offrandes,
Et entrelacer le bonheur à nos jours à venir,
S'il me renvoie à mes plaines, mes rivières, mes légendes,
S'il ne veut qu'en ta chair il n'y ait plus de désir...
S'il fallait qu'à jamais tu me deviennes étranger,
Si tu perdais l'envie de nos vœux d'avenir,
Si ton étoile, d'un sort cruel, te voulait donner
L'affligeant calice à boire jusqu'au délire,
Alors, je te le dis, je le jure à la terre-mère,
Ces archives ouvertes hier et déjà refermées,
Me verraient m'effondrer devant un tel revers
À l'amer goût d'un triste amour condamné...
La coupe finale où l'âme nue regrette
De ne plus cueillir tes respirs et tes dits
- Ces instants de grâce perdus - et je crie à tue-tête :
Non ! Le vase n'est pas rompu, je n'en accepte pas le bris !
Ode©
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